top of page

Les infos se succèdent. 

Stade de France. 4 morts, dont 3 terroristes (je me fais la réflexion idiote de leur inefficacité)

Attaque rue de Charonne. 18 morts. 
Rue de la Fontaine au Roi. 5 morts.

Rue Allibert. 12 morts.
Boulevard Voltaire. 1 mort.
Bataclan. Au moins 80 morts...
Facebook me propose même de prévenir mes proches que je suis en sécurité, étant près de la zone des attentats.
Oui, bien sûr. Je mets même un statut pour ça : "Tout va bien, je suis en vie"
Tout va bien? Pas si sûr.
Seule certitude : je n'irai pas à Paris aujourd'hui. J'accompagnerai donc Liliane et j'irai me promener autour de son lieu de formation. L'Isle Adam? Connais pas, c'est l'occasion de découvrir.
On se met en route. Le lever de soleil est magnifique. Je m'arrête sur le bas côté en me faisant copieusement klaxonner par un pressé, pas content que je l'ai fait ralentir. Pauvre cloche. A-t'il au moins vu ce paysage superbe, ces faisans paisibles, dont un s'envole quand je prends ma photo?





 

Nous arrivons à l'Isle Adam, charmante ville qui a beaucoup de cachet.
Je dépose Liliane à sa formation et je pars à la visite du coin.
Perturbé. 
Faire des photos me fera penser à autre chose.
Les bords de l'Oise, les jolies propriétés. Déjà, le temps se couvre. 
Je consulte régulièrement les informations, via les réseaux sociaux surtout. Le temps avancant, je prend la mesure de ce qu'il s'est passé. Je m'occupe, pas vraiment le goût de faire des photos. Je me sens un peu comme un automate : programmé à cadrer, régler, déclencher. Très machinal. Je monte en voiture, je m'occupe. Je visite les lieux, découvre une pagode. Enfin non, un pavillon chinois pour être exact. 
Le temps est très gris. Je vais manger. L'après midi, j'écoute la radio dans la voiture en roulant un peu au hasard, jusqu'à récupérer Liliane et aller manger. Expliquer à Liliane ce qu'il s'est passé, elle est au courant des grandes lignes, rien de plus. Les évènements qui ont eu lieu sont graves, dramatiques. L'idée commence à germer. Aller sur les lieux des attentats ? Se rendre compte. Témoigner. Je sais que ça ne m'apportera aucune réponse, mais peut-être aussi pour comprendre, ou, au moins, essayer de comprendre.

De toute façon, on ne va pas rester cloitrés pendant des semaines. Et puis Paris doit être étroitement surveillé et investi par les forces de l'ordre. Je me déciderai demain matin, la nuit porte conseil. 

bottom of page