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Voyage au Cambodge
du 19 au 28 février 2016

Il y a des coups de téléphone qui peuvent changer beaucoup de choses. Celui de mon cousin mi-janvier en fait partie.
"Je t'invite à mon mariage" m'a t'il dit...
Tu parles que ca me tente. Je lui demande ou ça se passe.

"Siem Reap", il me répond

Heu... C'est où ça?
La précision tombe "Au Cambodge".
Rien que ça...
Prix du billet, ouais, faisable. Mais je ne suis pas dispo : à cette date, je serai d'astreinte pour le boulot. Toujours la possibilité de me faire remplacer. Et les formalités? J'ai même pas de passeport. Et puis, ca veut dire laisser Liliane et le petit pendant 10 jours...
Finalement après de longues discussions pour peser le pour et le contre et les formalités faites, tous les voyants sont au vert pour que je parte. Je ne remercierai d'ailleurs jamais assez Liliane. Rester avec le petit et me laisser partir si loin, j'imagine mal à quel point ça doit être difficile. 
Les préparatifs se font, la date approche, je tombe malade tout juste une semaine avant mon départ. Jusqu'au dernier moment, je crains devoir annuler. Mais le traitement de cheval sera suffisament efficace.
Covoiturage Clermont / Paris sous les chutes de neige, avec un véto du Cantal super sympa, puis hôtel à côté de l'aéroport, et décollage au petit matin. Charles de Gaulle / Amsterdam / Canton / Siem Reap. 16h de trajet, +6 heures de décalage. Et dormir en avion, surtout quand on est secoués dans tous les sens...

 

L'arrivée à Siem Reap en milieu de matinée est iréelle. 24h plus tôt, l'avion pour Amsterdam a failli ne pas décoller pour cause de neige et je me retrouve là, sous une chaleur estivale, un blouson sur le bras. C'est un choc. 
Passage à la douane (constante universelle, le douanier ne sourit JAMAIS), récupération de ma valise, je retrouve mes parents qui ont fait le déplacement eux aussi et qui m'attendent avec mon cousin. C'est plaisant de retrouver des visages familiers dans cet endroit qui m'est totalement inconnu. 
On part en tuk-tuk (prononcer touk-touk) vers le centre ville pour rejoindre l'hôtel. Second choc. Le trafic n'est pas très chargé mais le mouvement m'emporte. Les gens partout, l'animation, le mouvement. J'ai l'impression d'être entré dans un tourbillon multicolore. La découverte, l'étonnement, tout est nouveau, tout est différent mais tout est une occasion de se saoûler les sens. Les hôtels se suivent et ne se ressemblent pas. Je savais que la route de l'aéroport était une usine à touristes. Des hôtels gigantesques, architecturalement très recherchés ou plus sobres, entourés de chapelets de cars de tourisme et qui côtoient des marchands dans des cabanes et des terrains agricoles ou en construction. Un doux sentiment d'anarchie.
On arrive enfin à l'hôtel. Un guesthouse dans la "rue des guesthouses"! Une grande maison qui était là avant les déversements touristiques, sans aucun doute. Un havre de paix et de tranquillité dans le bouillonnement de vie de la ville. Un bougainvillée en fleur, un frangipanier à l'odeur délicieuse. Terrasse ombragée. Tables ou il fait bon se poser, bains de soleil, piscine. Avec un peu de chance, on voit des geckos se promener.
Ma chambre est au rez-de-chaussée, spacieuse, climatisée, sobre, propre. La douche est rudimentaire. Je n'ai pas pris de photo, mais elle consiste en une pomme de douche reliée à un petit chauffe eau, le tout installé au dessus de la cuvette des WC. On s'y fait vite, c'est plus surprenant que gênant!
On se retrouve en terrasse, je goûte la bière locale (oui, je n'ai pas perdu mon temps!) plutôt agréable. On mange un morceau en discutant avec mes parents et mon cousin des visites à faire. 
Une sieste pour se remettre un peu en forme suivie d'un rapide tour à la piscine pour se rafraîchir et nous voilà partis en tuk-tuk acheter les billets pour les temples d'Angkor. La billeterie ouvre à 17h00 mais il faut y être à 16h30. A 17h, la file d'attente mesure plusieurs mètres de long. Les billets en main, le premier soir est en accès libre. L'occasion d'un coucher de soleil  sur Angkor Vat. A savoir que sous ces lattitudes, le soleil se lève à 6h et se couche à 18h.
L'arrivée est impressionnante : le périmètre extérieur d’Angkor Vat mesure 5 500 mètres. Les proportions sont gigantesques, formant un rectangle de 1500 m par 1300 m avec des douves de 200 m de largeur. Creusées à la main.

La lumière de ce premier soir est exceptionnelle, jaune orangée. Je comprendrai vite qu'elle l'est quasiment tous les soirs. Un moine bouddhiste arrive pour méditer devant le spectacle du soleil flamboyant qui bascule derrière la forêt tropicale. Par geste, je lui demande si je peux le photographier. Il acquiesce avec un sourire. 
Quelques photos des vieilles pierres et nous rentrons à Siem Reap (qui fera l'objet d'un article à part entière): passage au bureau de change (taux du dollar bien meilleur sur place : 1.07 contre 0.92 à l'aéroport de Paris (les enfoirés...). De là, nous allons faire un tour dans un des nombreux marché de Siem Reap, avant d'aller manger dans le resto de rue de la famille de la future mariée. Je ne peux que recommander l'adresse : délicieux, très bon marché, et manger à la manière khmère, ça a quand même plus de gueule et d'intérêt qu'aller dans un resto occidentalisé. Ouvert le soir seulement, sur la place du rond point, 5 mn à pied au sud de pub street, près de la rivière, à la jonction de Pokambor Avenue et Sivutha Boulevard. Chercher "My Family" sur les cartes. 
Retour à l'hôtel, des images superbes plein les yeux, les sens saturés de sensations nouvelles.
Pour la première fois depuis des années, à 22h, je m'endors.

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