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Le Bataclan est à quelques centaines de mètres seulement. J'aurais pu y aller à pied finalement.
Les camions de presse sont sur les lieux, en grande quantité. Les caméras du monde entier ont l'objectif braqué sur le malheur qui a frappé notre pays. France, Etats-Unis, Russie, Allemagne, .... le monde entier se retoruvelà, en fait. Une étrange forêt a poussé au milieu du boulevard. Une forêt de trépieds, de projecteurs, de câbles, de paraboles pointées vers le satellite qui distibuera en temps réel les images jusqu'aux antipodes.

A part les caméras, l'ambiance est la même. Lourde et pesante. Le cordon de sécurité est toujours en place et bien gardé par les forces de l'ordre. Les regards toujours graves. 
Et j'ai toujours mon appareil qui parle pour moi.

Il doit être midi quand je repars. 
Besoin de passer à autre chose, de retrouver la vie, l'insouciance, de profiter de ce temps magnifique. 
Je pars à Montmartre, vers le Sacré Coeur dont j'avais bêtement raté les photos au printemps. Profiter de Paris comme je l'aime, sans ce drame qui lui va si mal.
Demain sera un autre jour. Un jour meilleur. J'espère.
Déjà les terrasses sont pleines. Déjà la vie reprend ses droits. 
En grimpant les marches vers la basilique, un harpiste offre un concert en plein air. S'asseoir, profiter de la musique. Oublier un instant les stigmates de cette tragédie, juste écouter de la musique, vivre, à cet instant. Sans peur. 

 

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