Après la visite d'un temple comme l'Angkor Vat, difficile de retourner à un temple modeste. Pourtant, le Preah Khan est un temple qui vaut le détour. Déjà, il n'est pas construit sur un modèle pyramidal. Un peu de plat fait du bien aux jambes éprouvées par les kilomètres, les raides escaliers, la fatigue de ces derniers jours et la chaleur. Ce temple est assez peu fréquenté, assez dégradé par endroits mais il reste quelques merveilles à voir.
C'est dans ce temple que je cette vieille dame, bouddhiste, qui fait des bracelets porte-bonheur avec deux bouts de laine jaune et orange. 
Je suis pas croyant, clairement hostile à toute forme de religion et de croyances, mais après tout, un bracelet porte-bonheur, si ca marche pas, il m'en reste un souvenir. Alors pour un petit dollar, cette petite dame me noue un bracelet autour du poignet droit, récite une prière ou un incantation en posant ses mains usées sur ma tête. L'espace d'un instant il se passe quelque chose que je ne saurais décrire avec mon esprit cartésien. Je garde de ce moment une photo que j'apprécie particulièrement. Et le souvenir de son sourire émerveillé quand je lui fait voir la photo sur l'écran de mon reflex.
Et puis la visite continue. 
Ce temple est surprenant car par endroit il a une architecture aux airs d'architecture européenne, même si je pense qu'il n'y a strictement aucun lien.

Il est agréable de flaner dans ce temple. En sortant de son enceinte, on arrive, du côté opposé à l'entrée, devant le Baray oriental, immense réservoir d'eau qui n'est finalement pas grand chose à côté du Baray occidental que nous irons voir vendredi.
La journée de visite se termine ici, nous retournons manger en ville. L'après midi sera consacrée à l'achat de souvenirs dans les marchés de Siem Reap.