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Dimanche, 2nde partie : Kampong Phluk

Après les temples de Roluos, nous partons, en fin de matinée vers le village de Kampong Phluk. Notre chauffeur, d'une grande prévenance, se gare devant un des marchands qui longe la route pour nous acheter des masques anti poussière. Pour la première partie de la piste, jusqu'au village de Roluos, ils sont inutiles. Plus loin, par contre... des nuages de poussières fines volent derrière chaque véhicule, rendant le masque indispensable. Le trajet est agréable, entre le village, son marché, ses maisons sur pilotis et plus loin les rizières, quelques habitations devant lesquelles le riz sèche au soleil, les vaches, le petit cours d'eau que nous suivons pour rejoindre le lac.

L'accès à Kampong Phluk est libre mais la promenade en bateau est payante. J'ai lu beaucoup de critiques sur le prix, dans divers blogs et sites. Alors en effet, 20€ pour une virée en bateau, c'est pas spécialement bon marché. Cela dit, quand on a dépensé un billet d'avion à minimum 500€, fait 10 000 km depuis la France, payé l'hôtel, le tuk-tuk, mangé de la poussière malgré le masque, je trouve qu'on nage en pleine mauvaise foi en hurlant à l'arnaque, le prix est clairement affiché dans les guides touristiques et dès qu'on prépare un peu son voyage sur internet. Et pleurer pour 20€, ca fait vraiment radin. C'était le petit coup de gueule. Parce que vraiment, les 20€ je ne les regrette pas un instant. 

Mais revenons à notre balade du jour.
Une fois les billets achetés, nous continuons sur la piste. La végétation se fait plus rare et moins haute, les rizières s'étendent à perte de vue. D'une certaine manière, ce paysage me fait penser à la Camargue...
Un petit mot sur le Tonlé Sap. 
Ce grand lac, est une curiosité hydrologique : a la saison des pluies, le Mékong ne s'écoule plus suffisament dans la mer. Son niveau monte et l'eau remonte dans ce lac. A la saison sèche, le Mékong s'écoule normalement et le niveau du Tonlé Sap baisse. La profondeur varie de 1m en saison sèche jusqu'à 9 mètres à la saison des pluies. Le volume d'eau est multiplié par 70!
Les habitants se sont adaptés à cet écosystème étonnant : Ils construisent des villages flottants et des maisons sur des pilotis de 10m! 
Une fois dans le bateau nous arrivons à Kompong Phluk après quelques minutes. Le spectacle de ces maisons haut-perchées est étonnant. On se rend alors compte des variations saisonnières du lac. 
Au cours de cette visite l'idée de revenir à la saison des pluies commence à germer. Au point qu'à mon retour en France, je sais que je retournerai au Cambodge à cette saison. 
Pour le moment, nous voilà en train de naviguer sur le cours d'eau qui serpente entre les habitations. Des grandes, des petites, des colorées.
Sous les planchers, des planchers intermédiaires ou sont entreposés des nasses et autres matériels de pêche. 
Les ponts pour passer d'une rive à l'autre sont dignes des films d'aventure. De frêles rondins, des planches, des bambous, le tout tenu par des cordelettes. Pas d'arrêt pour les franchir à pieds. Dommage, ca m'aurait bien plu (avec toutefois l'appareil photo à l'abri, sur la berge!).
Après le village, nous entrons dans une forêt, sorte de mangrove d'eau douce à mi-temps. Et puis la forêt devient moins haute, l'horizon se dégage. 
Encore quelques centaines de mètres et nous voila sur le lac.

Sur le Tonlé Sap

Ce lac est si grand qu'on dirait une mer. On ne voit pas la rive d'en face, à plus de 30km de là. 
L'avantage d'un grand lac, c'est qu'il créé du vent. Pas fort, une brise agréable. Le bateau avance dans les installations de pêche, des habitations flottantes, des grands pièges à poissons. On accoste sur un bar / resto flottant (le batiment bleu en photo ci dessous). Il est presque midi, autant manger. On s'installe à table. Une petite bière (Cambodia beer) sur un resto qui flotte, le vent tiède,  l'eau, le calme après le bateau et son moteur bruyant. Comme un goût de bonheur. 
A côté de nous, une barge flottante. Un homme y attrape des poissons avec son épuisette. Curieux, je m'approche. La barge est divisée en deux parties : un vivier avec des poissons dont j'ignore le nom et un compartiment à crocodiles. 

Il s'agit de la réserve de nourriture du resto!
Je le comprends quand je commande un plat à base de poisson et que je vois mon futur repas sortir de l'eau. 
Le repas est délicieux. Une soupe à base de poisson, délicatement épicée. Nous blaguons avec des Allemands assis à la table d'à côté. Selon eux, nous allons assister au repas des crocos. Dont le plat préféré serait les touristes français. Grands rires. 
Nous repartons faire le chemin en sens inverse, quitant cette grande étendue d'eau, écosystème unique, source de nourriture et de revenus pour une grande partie du Cambodge. 
Un bel endroit qui vaut le détour.
Nous quittons notre bateau (dont l'équipage se prète à la photo souvenir et rentrons à Siem Reap, sur la piste brûlante. Avec la chaleur, une petite sieste s'impose. Avant d'aller faire un tour de marché et manger un morceau à "My Family", notre cantine du soir. Nous y retrouvons mon oncle et ma tante. Après un bon repas, nous allons au marché de nuit le plus proche faire un tour. 
Mais après une journée aussi chargée, la fatigue vient vite. 
Ce soir encore, je ne mets pas longtemps à m'endormir.
Demain, une autre grosse journée nous attend : Angkor et quelques temples emblématiques. Il va falloir se lever tôt!

 

Prochain article : Les temples d'Angkor.

 

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