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Lundi 22 février : 
Temples d'Angkor

Se lever tôt est une règle. 
Déjà parce que le soleil se lève tôt lui aussi. Sous ces lattitudes, il se lève toute l'année à la même heure (6h00) et se couche à la même heure (18h00). A d'infimes variations saisonnières près.
Ce matin encore, nous nous levons tôt. En même temps que le soleil.
Nous prenons notre petit déjeuner en terrasse, profitant de la fraîcheur du matin. Je bois un thé. J'y prends goût. 
Nous partons vers 06h30. La lumière du matin est un enchantement pour les photographes : à la fois chaude et douce, projetant de longues ombres, créant de beaux contrastes et mettant les formes en valeur.
Notre chauffeur de tuk-tuk nous attend. 
Nous partons vers la cité d'Angkor pour aller commencer par le Bayon.

Ce temple se situe dans l'ancienne ville d'Angkor Thom (XIIème siècle environ), cerclée de douves et de remparts. On y entre par un pont bordé de statues : A gauche, les dieux (deva), à droite les démons (asura). Juste après le pont, une porte surmontée d'une tour. Sur la tour, quatre visages regardant vers chaque point cardinal : Jayavarman VII, qui fit construire une grande partie d'Angkor Thom et surtout le Bayon, temple vers lequel nous nous dirigeons alors.
Le long de la route, de nombreux singes. Pas sauvages. Il s'approchent des tuk-tuks arrétés. Nous nous arrétons aussi. Un singe vient nous voir. Il s'asseoit et nous regarde. Comme nous n'avons rien à lui donner à manger, il file vers un autre tuk-tuk fair le même numéro de charme aux passagers. Il est toutefois fortement déconseillé de les nourrir. Il peuvent être nombreux, se montrer agressifs. Des touristes ont été mordus, et les singes sont potentiellement porteurs de la rage. Méfiance donc.
Il est encore tôt quand nous arrivons au Bayon. Il y a relativement peu de monde pour le moment. Le temple est surprenant. Ces visages immenses en haut de chaque tour, au sourire plus énigmatique que celui de la Joconde, dans la lumière matinale. C'est juste inoubliable.
Le temple est complexe, insaisissable. Il reste 37 tours sur les 54 initiales, plusieurs niveaux, terrasses, couloirs, galeries, cours. 
Tout autour de l'enceinte des bas reliefs relatant les exploits guerriers et quelques scènes d ela vie quotidienne. Quelques photos valent mieux qu'un descriptif. Alors en voila quelques unes, sans trop de touristes ni de perches à selfie (je hais les perches à selfies, surtout quand on les prend dans la tête!).

 

En sortant du temple et au moment de rejoindre notre tuk-tuk, deux éléphants, arnachés, déposent des touristes qui ont fait une promenade sur leur dos. En les voyant tanguer et ballotter dans tous les sens, j'imagine mal prendre leur place qui me parait très inconfortable. Je prends des photos des pachydermes qui me passent à quelques dizaines de centimètres. Ces animaux sont impressionnants et je sens la puissance qui se dégage d'eux. 
Nous retrouvons Soun, dans son hamac tendu entre les montants du toit de son tuk-tuk. 
Et nous partons à quelques centaines de mètres, vers le Baphuon.

Et après le Baphuon, le temple de Phimeanakas et la terasse du rois lépreux ornée de magnifiques éléphants et de bas reliefs imposants.

Le temple de Phimeanakas est inaccessible, et de toutes façons, le Baphuon nous a mis les jambes à rude épreuve. Entre les montées et descentes par un escalier qui n'est plus un escalier sans être tout à fait une échelle, et la chaleur qui commence a être vraiment forte, l'énergie n'y est plus. 
La terrasse du roi lépreux est magnifique. Je laisse mon imagination remonter le temps. De ce belvédère, le roi devait avoir une vue unique depuis cet endroit paisible, entouré de sculptures d'éléphants, trônant au dessus d'une fresque reprenant la mythologie hindouiste réalisée avec soin, avec une précision et une beauté saisissante. Notre tuk-tuk nous attend à quelques pas de là, mais il est temps de faire une pause pour se désaltérer à l'ombre d'une des terrasses des nombreux bars, à l'ombre de grands arbres dont je ne connais pas le nom dans cette jungle séchée par le soleil.

La journée est très chaude, heureusement quelques nuages nous offrent un peu d'ombre par moments. 
En arrivant au tuk-tuk, je remarque, de l'autre côté de la zone touristique quelques temples en ruine dans la forêt. L'endroit est désert. Mes parents m'attendent assis en attendant que j'aille faire quelques photos. "J'en ai pour 5mn". Peu crédible de la part d'un photographe. 
Je me dirige vers la forêt, sous ces grands arbres, vers ces pierres au sol qui racontent une histoire. Malheureusement, une histoire récente.


 

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