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Mardi 23 février

Phnom Khulen 
1ère partie

Phnom Khulen... le tourisme autrement. Le lieu est touristique. Mais ici très peu de touristes étrangers. Beaucoup de khmers. Le site se situe au nord est de Siem Reap, à une soixantaine de kilomètres. 2 heures de route. Dont 3/4h de piste. Nous partons tôt. Coralie, ma cousine, nous accompagne. Pour l'occasion, nous partons en voiture. En sortant de la ville les paysages changent, la végétation aussi. 

Nous traversons des villages et des champs. En arrivant vers notre destination, la route devient piste et la plaine laisse place aux montagnes. Nous comprenons vite pourquoi il est impossible de venir en tuk-tuk! La pente est raide, les nids de poule nombreux, la poussière se soulève derrière les véhicules. Une fois sur place, il y a 3 sites distants de quelques centaines de mètres. Nous commençons par le temple, en haut de la montagne sacrée. A son pied, des échoppes, ou l'on peut acheter des Bouddhas, des porte-bonheur, des racines, herbes, oguents, des dents et ossements d'animaux, des pierres, colliers et bracelets. Des fleurs de lotus et des encens pour le temple. La montée vers le temple, par escalier est ... marquante. Ici on voit la pauvreté, la misère, les ravages des mines. Difficile de passer au milieu de tous ces gens qui mendient. On ne peut pas donner à chacun. On ne peut pas ignorer non plus. Finalement, je donnerai en arrivant au temple. La tradition veut que l'on marche pied nus et nous confions nos chaussures à une vieille dame qui nous les gardera pour un ou deux dollars.  

Au milieu du complexe, un haut rocher de 15 ou 20 de haut s'élance vers le ciel. Et en haut, tout en haut, le rocher est sculpté en un Bouddha couché autour duquel un bâtiment a été construit. On sent la ferveur (et l'encens!), le Bouddha date du XVème siècle et du haut de ce rocher qui surplombe la jungle et la vallée, la vue sur la région est superbe. 
Nous récupérons nos chaussures et redescendons les marches pour aller vers la rivière aux 1000 lingas. 
Le fond du cours d'eau est sculpté de lingas, phallus hindouistes symbole de fertilité. La symbolique est grande : La rivière est celle de Siem Reap. Nous sommes proches de la source et cette eau est rendue fertile par les lingas. A l'époque d'Angkor, cette eau abreuvait la cité et innondait les récoltes. D'ou l'utilité de rendre cette eau la plus fertile possible ! 
J'oubliais un petit point d'histoire, mais Phnom Kulen, c'est le berceau du Cambodge puisque c'est là que Jayavarman 7 à proclamé l'indépendance du Cambodge en 802. ici aussi que naquit Angkor (il reste quelques temples) avant de descendre dans la plaine.

L'appellation "1000 lingams" n'est probablement pas loin de la vérité. Sur des dizaines et des dizaines de mètres on voit reproduit encore et encore les lingams, certains petits, d'autres grands, certains usés par l'érosion et d'autres étonnament bien conservés. 
On remonte la rivière jusqu'à dépasser les sculptures et se retrouver sur un petit sentier qui serpente dans la jungle, sous ses bruyants et invisibles habitants à plumes!
Puis nous revenons et nous dirigeons vers le "clou du spectacle". Les cascades, en aval. Une petite, de 3 ou 4 m de hauteur et une plus grande, environ 20m de haut. 
Quelques personnes se baignent mais nous arrivons à l'heure du repas et nous nous retrouvons finalement seuls à nous baigner. L'eau est fraîche, claire. Un vrai bonheur. En s'approchant de la chute, le dos se fait naturellement masser, mais le massage devient vite douloureux si on s'approche trop des trombes d'eau. 
Cette excursion est un vrai moment de bonheur. le coin magnifique. 
Deux mois après ce voyage, c'est un souvenir intense, très présent. Le genre de coin qui donne envie de revenir. 
Pour la page suivante, je prépare d'autres photos qui, je l'espère, retranscrivent l'ambiance de cet endroit.


Coralie, la dernière photo, c'est pour toi ! 

 

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